Valorisation des déchets de cultures maraîchères en alimentation animale : pratique traditionnelle et durable des sous-produits agricoles et économie circulaire : cas de la région de sidi bouzid dans le centre tunisien

Abstract

Ces dernières années, le changement climatique a eu un impact négatif sur la disponibilité alimentaire des animaux d’élevage. La recherche de solutions permettant d’économiser et de valoriser les ressources alimentaires locales est devenue une priorité. Cet article examine les pratiques agricoles durables suivies par les agriculteurs pour assurer la pérennité de leurs bétails en utilisant des aliments alternatifs à base des résidus des cultures maraichères dans le centre tunisien. Cette étude cible en particulier les facteurs socio-économiques et environnementaux. Des questionnaires ont été utilisés pour la collecte de données auprès de 63 personnes enquêtées (39 agriculteurs et 24 vendeurs au marché) qui ont été sélectionnées au hasard. Les principaux résultats ont montré que les enquêtés peuvent en même temps être des agriculteurs qui pratiquent l’élevage, l’agriculture et le commerce et utilisent aussi bien les fanes que les résidus frais pour alimenter leurs animaux. Les résultats de l’enquête auprès des agriculteurs dans les différentes régions visitées ont montré que, comme culture maraichère, la production de l’oignon est celle dont la proportion est la plus élevée (102 T), suivie par les cultures de pastèques (74,35 T). Par contre la proportion la plus élevée pour les déchets a été enregistrée pour la fève (40T/ha) suivi par les résidus de piment, de tomate et d’ail (40, 30 et 30%, respectivement). Cependant les résultats de l’enquête auprès des commerçants au marché ont montré que l’oignon/ail et le fenouil ont été plus disponibles en tant que résidu sur le marché (30 et 20%, respectivement). La plupart des enquêtés au champ ont affirmé que les déchets des cultures maraichères ont été utilisés en alimentation animale avec un pourcentage de 52,5% ou pour la fertilisation du sol (27,5%). Par contre, au niveau du marché, la majorité des déchets CM ont été abandonnés et délaissés (52%) et seulement 32 % des personnes enquêtées ont mentionné l’utilisation des déchets en alimentation animale. En conclusion, la valorisation des déchets des cultures maraichères comme ressource alimentaire alternative est une solution pour une économie circulaire et une durabilité des systèmes d’élevage ainsi que pour réduire l’accumulation des déchets à l’exploitation et au marché qui causent des problèmes environnementaux.

Mots clés : aliment alternatif, valorisation des déchets, cultures maraichères, alimentation animale

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Valorization of Crop Vegetable Waste as Animal Feed: Traditional and Sustainable Practice of Agricultural By-products and Circular Economy: The Case of the Sidi Bouzid Region in Central Tunisia

In recent years, climate change has had a negative impact on the food availability of livestock. Finding solutions to save and enhance local food resources has become a priority. This article examines sustainable agricultural practices followed by farmers to ensure the sustainability of their livestock by using alternative feeds based on vegetable crop residues in central Tunisia. This study particularly targets socio-economic and environmental factors. Questionnaires were used to collect data from 63 respondents (39 farmers and 24 market vendors) who were randomly selected. The main results showed that the respondents can be farmers who practice livestock breeding, agriculture and trade at the same time and use both haulm and fresh residues to feed their animals. The survey results of farmers in the different regions visited showed that, as a vegetable crop, onion production is the one with the highest proportion (102 T), followed by watermelon crops (74.35 T). On the other hand, the highest proportion of waste was recorded for broad bean (40T/ha), followed by chili, tomato and garlic residues (40, 30 and 30%), respectively. However, the survey results of market traders showed that onion/garlic and fennel were more available as residue on the market (30 and 20%), respectively. Most of the respondents in the field stated that waste from vegetable crops was used as animal feed with a percentage of 52.5% or for soil fertilization (27.5%). On the other hand, at the market level, the majority of CM waste was abandoned and neglected (52%) and only 32% of respondents mentioned the use of waste in animal feed. In conclusion, the valorization of waste from market garden crops as an alternative food resource is a solution for a circular economy and sustainability of livestock systems, as well as to reduce the accumulation of waste on the farm and in the market that causes environmental problems.

Keywords: alternative feed, waste valorization, market garden crops, animal feed